jeudi 2 décembre 2010

Vang Vieng et Vientiane


Le Laos, on aime ça, mais... ça ressemble trop à des vacances! On n'est pas partis un an en Asie pour se la couler douce, or c'est inévitablement ce qui se passe ici. On est au royaume du tourisme où tout est facile et accessible: les chambres sont propres, le personnel tout le temps bilingue, la bouffe excellente, les activités encadrées... J'imagine que c'est bien quand tu pars en voyage deux semaines, à la recherche d'un peu de bon temps, mais nos motivations sont toutes autres. Il y a une satisfaction inouïe à réussir à commander à manger dans un resto où personne ne parle ta langue, à trouver soi-même quel autobus prendre dans une gare locale bondée ou encore à se faire inviter à prendre le thé par un paysan dans un petit village en retrait de la ville. Ce n'est malheureusement pas au Laos que ça va se produire de nouveau.

On rouspète un peu contre tout ça mais par contre, tant qu'à être ici, aussi bien entrer dans le jeu, ce n'est pas désagréable quand même. On en profite pour faire plusieurs activités: escalade, cours de cuisine, descente de la Nam Song en tube (on s'est baignés avec des buffles d'eau!) et j'en passe. On a même pris un sauna avec des moines! Rassurez-vous, c'est arrivé par pur hasard, on était au sauna local et les moines sont venus y faire leur visite quotidienne. Évidemment, au rythme où le tourisme se développe au Laos, ça ne serait pas surprenant de voir que des agences de voyage organisent de telles activités... « Pour seulement 50 000 kips, prenez un sauna avec des vrais de vrais moines »! N'empêche que c'était une joyeuse bande, les moines. Le plus jeune devait avoir 10 ans, le plus vieux 50 ans et ils se faisaient des blagues sans cesse. Il y avait une fraternité touchante entre eux. C'est grâce à eux qu'on sait maintenant comment dire « deux mètres » en Lao: song met! Dites ça dans un petit village laotien en pointant Fred, succès assuré auprès des petits et des grands.

Vang Vieng, on adore ou on déteste. C'est le quartier général des backpackers au Laos, où l'accent est loin d'être mis sur l'échange culturel ou la découverte de la nature. C'est plutôt l'alcool et la drogue qui sont à l'honneur. On retrouve des dizaines de petits restos qui ont troqués leurs tables et chaises pour des coussins éparpillés sur le sol, devant un écran géant qui joue des épisodes de Friends ou Family Guy du matin au soir. C'est la capitale du laisser-aller: ça se promène en bikini sur la rue. De plus en plus de gens se massent sur la place principale vers 18h pour assister au retour des backpackers saouls qui n'ont pas pu terminer la descente de la rivière en tube, n'ayant plus tout à fait contrôle d'eux-mêmes. De toute beauté!

Vientiane, la capitale, est une grosse plaque tournante pour entrer ou sortir du Laos en raison de son aéroport international ainsi que du pont de l'amitié, qui rejoint la Thailande par dessus le Mékong. Un gros bouillon de backpackers mais aussi beaucoup d'expats, en passant par les couples louches, du genre un homme occidental bedonnant dans la quarantaine et une superbe laotienne dans la vingtaine. On s'est promenés dans la ville, on a photographié plusieurs wats et visité le Buddha Park, un ensemble de sculptures assez récentes qui empruntent des éléments au bouddhisme et à l'hindouisme. Pas d'activités bien excitantes à Vientiane donc (quoiqu'en disent certains hommes dans la quarantaine...), on se rappellera surtout l'enthousiasme fébrile des Laotiens au salon de quilles de la ville. Une belle soirée!

Sur ce, on se dirige vers le sud du Laos, qui est sensé être moins touristique selon les dires d'autres voyageurs rencontrés cette semaine. En attendant, on vous laisse sur une petite bande-dessinée illustrant le comportement à adopter en tant que backpacker responsable au Laos. À suivre!



2 commentaires:

  1. hahaha malade la BD!

    PS: moi aussi je veux faire un tour d'éléphant!!

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  2. hum, il nous faudrait des indices pour deviner!

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