lundi 25 avril 2011

Lembongan, Bromo et Yogyakarta


Sur l'île de Lembongan, les véhicules à moteur sont interdits. Ce petit bout de paradis d'à peine 7000 habitants est perdu entre Lombok et Bali, au sud-est de cette dernière. Dès que le traversier a accosté, l'eau d'un vif turquoise et les espiègleries des pêcheurs nous confirmaient qu'on venaient d'arriver dans un endroit hors de l'ordinaire. On a marché sur l'île d'un bout à l'autre, découvert des petites plages secrètes et traversé des villages paisibles où les habitants tissent sagement des filets pour récolter les algues, pendant que leurs enfants nous sourient et nous demandent candidement de les photographier.

Quand on arrive vers la fin d'un périple d'un an, notre gestion du temps change. Alors qu'on prenait habituellement un grand plaisir à laisser les jours filer, quand ceux-ci n'étaient pas comptés, on cherche maintenant à optimiser nos derniers moments. C'est pourquoi, bien qu'on aurait facilement pu passer cinq jours à s'imbiber de l'atmosphère de Lembongan, nous sommes partis après seulement deux.

Le prochain défi consistait à se rendre à Bromo en une seule journée de transport. Après une heure de bateau, trente minutes de taxi, sept heures d'autobus entrecoupées d'une autre heure de bateau ainsi que deux heures de minibus, le défi est relevé. On a rejoint Bromo depuis Nusa Lembongan en ne gaspillant qu'une seule journée dans les transports.

Avec plus de cinq cents volcans sur son territoire, l'Indonésie est le pays qui en compte le plus à travers le globe. De ce nombre, les autorités considèrent que cent trente sont actifs et en classifient présentement soixante-huit de dangereux . C'était le cas du Mont Bromo, qui a connu une augmentation de son activité depuis la fin 2010 couplée d'une hausse des éruptions de lave et de cendres en mars dernier. Inutile de vous dire que nous n'envisagions pas d'y aller à ce moment-là. Coup du hasard, nous avons appris au début avril que le gouvernement venait tout juste de suspendre le périmètre de sécurité entourant la bête en raison d'une baisse de l'activité volcanique. Son cratère fume encore et il n'est pas recommandé de l'approcher mais ce n'est plus interdit. Qu'est-ce qu'on a décidé d'après vous? D'y aller!

Pour profiter au maximum de Bromo, il faut se lever bien avant le soleil. Dès quatre heures du matin, pour être plus précis. Nos efforts ont été immédiatement récompensés par un ciel dégagé et étoilé avec la pleine lune qui éclairait la silhouette du populaire volcan et celle de son voisin inactif, le Mont Batok. Après avoir admiré le jour qui se lève, une Jeep nous a amené sur la caldera, cet immense plaine désertique qui entoure les deux colossales montagnes coniques. Une fois sur place, les guides ne s'entendent pas. Certains nous suggèrent de monter, d'autres nous déconseillent de le faire. Mais combien de fois dans notre vie auront nous l'occasion de grimper au bord du cratère d'un volcan actif? En essayant de ne pas trop penser au fait qu'en 2004, deux touristes ont été tués par une éruption imprévue, nous avons entamé la courte ascension.

Une fois au sommet, la vue des alentours est imprenable. Par contre, en raison de l'immense colonne de fumée grisâtre qui s'en échappe du cratère, on ne voit pas très loin à l'intérieur. De plus, un immense grondement dont l'intensité varie constamment faisait vibrer nos tympans. On ne se sentait pas très braves! À chaque fois que le bruit augmentait, on ne pouvait pas faire autrement que de s'imaginer d'immenses poussées de magma jaillir en notre direction. On dit que dans ces situations, les débris et la lave sont propulsés à des vitesses approchant les 300 km/h. Inutile de courir si ça arrive!

Heureusement, notre retour au village de Cemoro Lawang s'est fait sans heurts. La destination suivante, Yogyakarta, fut l'occasion de découvrir l'artisanat Batik après s'être remis d'un autre trajet de douze heures de minibus. On a également visité les impressionnants vestiges des temples de Borobudur et Prambanan, respectivement bouddhiste et hindou, qui datent du 9e siècle.

Voilà, c'est fait! Vous venez de terminer de lire le récit de nos toutes dernières aventures. Après onze mois passés à errer dans neuf pays, le temps de retrouver parents et amis est maintenant arrivé. Après avoir dormi dans cent quarante-et-un endroits différents, soit quatre-vingt-dix-neuf chambres, vingt-et-un dortoirs, dix trains, deux aéroports, deux bateaux, deux tentes-roulotte, deux hôpitaux, une tente, un avion et un désert, un peu de stabilité sera certainement bienvenue!

Quand on passe autant de temps sur la route, il vient un moment où les montagnes, les palmiers, les temples et les petits marchés commencent tous à se ressembler. Les scènes quotidiennes typiquement asiatiques qui nous impressionnaient tant auparavant font maintenant partie de la routine. Le désir de passer inaperçus commence à se faire sentir. On a envie de cesser de faire tourner les têtes, de ne plus être l'étranger, le blanc, le différent. Il est temps de clore ce chapitre et d'appliquer dans nos vies tout le bagage de cette expérience extraordinaire.

Nous tenons à offrir nos remerciements les plus sincères à tous ceux qui nous ont suivis tout au long de cette belle aventure. Statistiques à l'appui, votre grand nombre et votre assiduité nous ont agréablement surpris et encouragés.

En espérant vous avoir donné envie de voyager autrement,

Fred et Joëlle

dimanche 17 avril 2011

Roadtrip sur Bali

Devant moi, Joëlle fait du yoga sur le balcon de notre superbe bungalow en bois. En arrière plan, j'aperçois les montagnes et j'entends l'eau de source qui coule dans un étang. Au moment où j'écris ces premières lignes, on est en altitude au village de Munduk, en plein coeur de Bali. Le paysage est évidemment magnifique. Pour en rajouter, la température est (enfin!) fraîche et l’achalandage est bien moindre « qu'en bas ». Et pour venir en profiter, il aura fallu passer à l'action et succomber à l'idée qu'on avait en tête depuis un bon moment, louer une voiture.

D'abord, conduire en Indonésie est un sport extrême. La route est rarement plus large qu'une Honda Civic et les nids de poule (consolez-vous, chers amis) sont plus nombreux encore qu'au Québec. On ajoute à ça la conduite à gauche et des scooters dans tous les sens. Par contre, le sentiment de liberté que nous apporte notre propre moyen de transport compense largement le stress d'une très possible collision frontale avec un minibus-15 passagers. De plus, on s'arrête quand on veut, où l'on veut et surtout, quand ça presse... Oh, et ici, l'essence est à 0,50$ le litre.

C'est à Ubud que cette aventure a pris forme. On aura quand même bien pris le temps de visiter cette charmante ville qui, il y a cinq ans à peine, était peu connue des touristes. Pour ceux qui l'ont vu ou lu, c'est ici que se déroule la portion Balinaise de Mange, Prie, Aime. Sans surprise, Ubud est maintenant très touristique mais elle est heureusement à des années-lumière de Kuta en termes de décor et d'atmosphère. Complètement opposées. Ubud est donc un endroit zen où la verdure domine. Elle est entourée de kilomètres carrés de rizières en terrasses dans lesquelles il est impératif d'aller se perdre. Pour combler les épicuriens, Ubud compte de nombreux cafés et restos où il fait bon s'arrêter et relaxer. On y trouve aussi d'innombrables boutiques et ateliers d'artisanat local de qualité où on peut s'inscrire à des cours de quelques jours à plusieurs mois. Peinture, sculpture, photographie, spectacles de danse, sans oublier les très populaires sessions de yoga, il y en a pour tous les goûts.


Nous sommes donc partis sur la route pour une douzaine de jours avec l'intention d'aller aux quatre coins de l'île en passant par le centre pour une pause rafraîchissante. On aura fait notre premier arrêt à Munduk. Côté sorties, malgré la météo capricieuse, on aura réussi à aller cueillir des fraises et faire des photos de chutes d'eau, lacs et temples flottants. Le tout agrémenté de beaux soupers à flanc de montagne.

Prochaine étape, on s'est dirigés vers la côte pour notre initiation à la plongée en apnée. Bali compte plusieurs endroits de premier choix pour pratiquer cette activité. À Pemuteran, pas de complication. On loue l'équipement et on se jète à l'eau. Les spots où le corail est abondant à quelques mètres de la plage sont rares mais ici, c'est le cas. La surpêche et le dynamitage ayant fragilisé le corail, les autorités locales ont mis en place un procédé favorisant sa revitalisation. Grâce à des génératrices à très bas voltage, il se reformerait maintenant cinq à six fois plus rapidement et ce, sans nuire à l'environnement. Ça a été une révélation, on en voulait plus!

En fait, on aurait eu droit à un épisode de snorkeling à chaque étape de notre croisade sur Bali mais pour chacune de celles-ci, quelque chose clochait. À Lovina, seulement deux des trois troubadours ont pu aller au large, l'autre étant confiné à la chambre pour se remettre d'un empoisonnement alimentaire. Ensuite, à Amed, la pluie a rendu l'eau trouble et on ne voyait pas à plus de 20cm de notre masque. Finalement, à Padang Bai, les courants étaient beaucoup trop forts et auraient pu nous emporter à mi-chemin entre l'Indonésie et l'Australie en très peu de temps.

Faire le tour en voiture aura été une belle façon de découvrir en profondeur un endroit aussi mythique que Bali, que la plupart des gens ne font qu'effleurer. Que ce soit la tranquillité des villages de pêcheurs près d'Amed, la frénésie des petites villes, les orchidées en abondance ou la vie au rythme des offrandes, on aura profité pleinement de chacune des facettes de Bali.

mercredi 6 avril 2011

Surabaya et Kawah Ijen


Ça y est, c'est le dernier. Le dernier pays sur notre liste et le dernier de l'Asie du sud-est, avant l’Océanie et toutes ces petites îles paradisiaques du Pacifique. La République d'Indonésie n'est pas en reste avec ses quelques dix-sept mille îles et cinquante-cinq mille kilomètres de côte, il y a de quoi satisfaire les plus endurcis des voyageurs, même ceux qui ont parcouru plus de... Bon, d'accord, plus de chiffres, je me tais.

Le problème ici, c'est de choisir. L'Indonésie, c'est grand, et trente jours, c'est court. Sans parler de la lenteur des transports! On n'aura jamais autant tergiversé sur le choix d'un itinéraire, et même une fois sur place, ça change toujours. Ce n'est qu'il y a quelques jours que nous en sommes venus à une version définitive. Pour vendre la mèche, on ne sera pas allés bien loin mais on aura fait bien du chemin...

Notre entrée au pays s'est fait par la ville de Surabaya, située dans la partie est de l'île de Java. Pour l'anecdote, la ville tire son nom d'une vieille légende racontant une confrontation entre un requin et un crocodile dans le but de déterminer lequel serait l'animal le plus puissant de la région. En langue javanaise, Suro signifie requin et Buaya signifie crocodile. Première impression de l'Indonésie: on aurait dit être en Inde, en mieux organisé et moins délabré. D'ailleurs, notre arrivée là-bas en pleine nuit nous a rappelé des souvenirs de notre arrivée à New Delhi, en moins traumatisant, heureusement.

Le premier contact avec la population a été positif, spécialement si l'on tient compte du fait qu'il s'agit de la deuxième plus grande ville du pays. Règle générale, plus la ville est grande, plus ses habitants sont insensibles à notre présence. La différence ici, c'est que Surabaya n'est pas touristique. C'est donc avec grand plaisir que nous nous familiarisons avec notre nouvelle terre d'accueil, ses occupants et... sa monnaie. Après quelques jours à essayer de convertir chacune de nos transactions en dollars au taux de un pour 8500 rupiah, on s'en remet à l'évidence: l'Indonésie, ce n'est pas cher. Le coût de la vie est définitivement inférieur à celui de la Malaisie, surtout pour la bouffe.

Malgré un certain charme, il ne valait pas la peine de s'éterniser dans cette ville. Il était temps de passer à l'action. Notre destination suivante aurait dû être un village non loin du célèbre Mont Bromo mais à cause d'une augmentation de son activité volcanique et de son potentiel d'éruption, valait mieux s'en tenir loin. Ayant à se diriger vers l'est, les alternatives étaient peu nombreuses. Par contre, comme bien souvent pendant le voyage, une déception est vite compensée par une surprise.

Le lac Ijen, au sommet du volcan du même nom, est devenu le paysage le plus spectaculaire qu'on ait eu l'occasion d'admirer jusqu'ici. Pour ajouter à l'intérêt des lieux, il fut très intéressant d'en apprendre sur les activités d'extraction du minerai de soufre. Avant d'être un attrait touristique, le volcan est une source de revenu pour de nombreux habitants de la région. Pour gagner leur vie, des centaines de travailleurs doivent chaque jour, effectuer deux aller-retour entre la base et le cratère du volcan. L'épreuve consiste à marcher 3,5km jusqu'au point d'extraction (déjà relativement exigeant car le chemin monte d'un kilomètre de dénivelé) pour ensuite ramener entre 65 et 85 kilogrammes de minerai sur ses épaules. Deux fois plutôt qu'une! Ce n'est pas tout. La dernière section du trajet, du sommet en descendant au point d'extraction, est particulièrement accidentée et ces hommes au gabarit modeste (tout juste 5 pieds et 100 livres) ne portent que des sandales de plage aux pieds. À 650 rupiah par kilogramme transporté, ces travailleurs gagnent en moyenne $13US par jour soit tout juste en deçà du salaire moyen pour un homme en Indonésie. En contrepartie, ceux-ci sont susceptibles à de graves problèmes respiratoires. Nous pouvons en témoigner. Même avec un masque, la fumée est très irritante et il est très difficile de respirer sur une partie du parcours. Mais quelle expérience mémorable! Je me dois de mentionner que ces dits travailleurs ont été extrêmement gentils et accueillants envers nous malgré le travail éprouvant. Tous nous saluaient ou nous souriaient et on pouvait ressentir l'esprit de camaraderie qui règne entre eux. Il est d'ailleurs coutume pour les touristes d'offrir des biscuits et de l'eau aux travailleurs rencontrés sur le chemin.

Après cette journée paradisiaque, le transport de Java vers Bali nous a paru comme une descente aux enfers. Sur papier, il ne s'agissait pourtant que d'un trajet d'à peine quatre ou cinq heures. En pratique, on aura mis toute la journée pour rejoindre Kuta, en passant par un taxi, un traversier et deux mini-bus. Pour y arriver, il aura fallu négocier deux fois plutôt qu'une avec des chauffeurs malhonnêtes qui, pour compenser une journée peu lucrative, nous demandaient jusqu'à dix fois le prix normal.

Une fois sur place, on n'est pas enchantés du tout. Hyper commercial, pas une once d'authenticité, une circulation infernale et de la construction pour couronner le tout. Disons qu'on s'attendait à mieux du secteur touristique le plus populaire de Bali. Le rapport qualité/prix de l'hébergement étant médiocre, il ne nous restait plus qu'une seule raison d'être ici, la plage. En y arrivant, j'ai presque fait un arrêt cardiaque. Quel désastre, c'est un dépotoir! Qu'est-ce qui s'est passé? Eh bien, on nous explique qu'entre décembre et avril, les vents forts de l'ouest amènent un beau gros lot de déchets jetés dans l'eau en provenance de Java. Chaque année, c'est la même histoire. On nettoie mais ça prend du temps. C'est ici que la haute saison et la basse saison touristique prend tout son sens.

Pas besoin de vous dire que notre séjour à Kuta a été de courte durée. De toute façon, Bali, c'est grand et il y a encore plein de coins à découvrir.

lundi 28 mars 2011

Bornéo


Notre itinéraire initial ne comprenait pas d'arrêt sur Bornéo mais heureusement pour nous, le hasard a bien fait les choses. On a apprécié pleinement chacune de nos journée sur cet arche de Noé de la biodiversité! L'île a d'ailleurs été une source d' inspiration pour Charles Darwin et sa théorie sur l'évolution naturelle. De nos jours, Bornéo ne cesse d'impressionner les biologistes qui y découvrent encore en moyenne trois nouvelles espèces à chaque mois.

L' île est partagée par trois pays: l'Indonésie, le Brunéi et la Malaisie. Visa obligeant, on ne s'en est tenus qu'à cette dernière portion et on a opté pour la province de Sarawak, celle de Sabah étant plus fréquentée et plus coûteuse à parcourir. Il va sans dire qu'en deux semaines, on n'a pu qu'effleurer la surface de cet immense terrain de jeu.



Arrivés à Kuching, la capitale de la province, on a rencontré Maude, une sympathique Montréalaise avec qui on a passé les jours qui ont suivi. Dès le début, chaque journée amenait son lot de surprises sur cet ultime paradis tropical. On a commencé par visiter le Parc National de Bako, où on a eu la chance d'observer des singes nasiques dans leur habitat naturel. Quelle créature admirable! On a même pu les admirer nager. C'était magique. Ils ont un nez immense qui leur sert de cage de résonance pour amplifier leurs cris et qui attire également les femelles. On a lu que celles-ci avaient un penchant marqué pour les nez les plus gros. D'ailleurs, pendant la période d'accouplement, il paraît même que le nez des mâles se gorge de sang... et devient plus gros.

Nos observations de la faune se sont poursuivies dès le lendemain, au centre de réhabilitation des orang-outans de Semmengoh. Là-bas aussi, on a eu de la chance et on a pu observer dans leur habitat naturel plus d'une dizaine de ces spécimens, qui ressemblent de façon troublante à l'homme avec leurs mimiques faciales très expressives. Ils grimpaient aux arbres, sautaient de liane en liane, se tiraillaient... On avait parfois l'impression qu'ils savaient qu'on les observait et qu'ils se prêtaient volontiers au jeu.

Après Kuching, on s'est dirigés vers Miri où on a entrepris une tournée des parcs nationaux de la province de Sarawak. Une biodiversité remarquables, des grottes, de la forêt primaire, de la forêt secondaire, des collines et des piscines naturelles pendant plus d'une semaine: on a trekké, trekké, trekké, jusqu'à ce que nos jambes nous supplient d'arrêter!

lundi 21 mars 2011

Georgetown et Kuala Lumpur


Nous voilà enfin en Malaisie! Après six heures en minibus, on est arrivé à Georgetown, sur l'île de Penang. Le contraste avec la Thaïlande saute aux yeux dès les premiers instants: les femmes voilées, les mosquées et les salles de prière sont omniprésentes. Sans parler de l'alcool qui est hors de prix! On remarque également un niveau de vie largement plus élevé.

À part flâner dans la ville et s’imprégner de son ambiance coloniale, il n'y a pas grand chose à faire à Georgetown. Il y avait quand même un quartier indien typique, avec ses vendeurs d'épices, de sucreries, de samosas et de saris, sans parler de la musique à tue-tête à chaque coin de rue. Ça nous a rappelé de bons souvenirs et on s'est régalés à plus d'une reprise de naans et de thalis. Après avoir étudié et malheureusement mis de côté la possibilité d'aller visiter l'onéreux Taman Negara, le plus grand parc national de la Malaisie, on s'est dirigés directement vers Kuala Lumpur.

La capitale de la Malaisie est à l'image du reste du pays, soit un gros bouillon de culture chinoise, indienne, thaïlandaise et bien d'autres. Nos papilles gustatives en ont grandement profité! Sushis, thalis, caris, omelettes aux huitres ou nouilles japonaises, chaque repas étaient un véritable délice.

C'est une ville exceptionnellement agréable à visiter, au même titre que Pékin et Bangkok. La découverte des quartiers chinois, indien et malais et de Bukit Nanas, le Central Park de KL ont occupé nos journées, avec en plus la visite des fameuses tours Petronas et une escapade d'une journée à Putrajaya, une ville à l'architecture remarquable où tout le gouvernement fédéral a été relocalisé il y a quelques années. On a même assisté au populaire défilé de chars d'assaut organisé dans le cadre de la journée nationale de l'armée, le 6 mars. Pour l'occasion, des milliers de militaires débarquent sur la place Merdeka et font des démonstrations avec leurs armes et leur matériel. On peut toucher à tout, monter sur les chars... Le rêve de n'importe quel petit garçon!

Les déplacements sont aisés à Kuala Lumpur, à condition que la destination soit à distance de marche d'une station de métro, sinon gare aux embouteillages! On l'a appris à nos dépends en tentant de prendre un taxi vers l'ambassade de l'Indonésie en pleine heure de pointe: les chauffeurs refusaient catégoriquement de nous y mener en raison du trafic monstre qui nous attendait. Il nous a fallu prendre le métro pour se sortir de la zone critique, avant de finalement convaincre un taxi de nous y mener. Tout ça pour rien, parce que notre demande de visas a été refusée. Un peu surprenant car on était dans l'impression qu'il ne s'agissait que d'une formalité, comme dans les huit autres pays qu'on a visités dans les derniers mois. Aucune explication, mais ils nous ont tout de même remboursé les frais avec le sourire. Nous qui pensions passer les deux derniers mois du voyage en Indonésie, il nous a fallu revoir nos plans!

Comme on peut rester jusqu'à trois mois en Malaisie sans visa, on va en profiter et quitter la péninsule pour aller faire un tour sur la portion malaisienne de l'île Bornéo. Par la suite, on part quand même pour l'Indonésie où on va tenter d'obtenir un visa de 30 jours en arrivant. C'est, semble-t-il, plus facile de cette façon. On l'espère!


jeudi 3 mars 2011

De Khao Sok à Hat Yai


Voici la dernière portion de nos aventures, depuis Phuket jusqu'en Malaisie.

Après un court séjour à Surat Thani pour aller à la rencontre d'Alex, le frère de Fred, nous nous sommes dirigés vers le Parc National de Khao Sok. Inutile de spécifier à quel point nous étions heureux de le retrouver après presque neuf mois! C'est donc avec un immense plaisir qu'on entame à trois la dernière partie de ce périple.

Passer quelques jours dans la jungle à Khao Sok nous a fait le plus grand bien après toutes ces (épuisantes) journées passées à la plage. Ça a été l'occasion de faire une randonnée plutôt exigeante au cœur de la forêt et de rattraper paisiblement le temps perdu avec Alex dans un mignon petit bungalow, niché au beau milieu d'un paradis tropical.

Puis, cap vers le sud à Railay. C'est un endroit aux paysages uniques et bien qu'il ne s'agisse pas d'une île, on ne peut y accéder que par bateau. Malgré ses admirables mangroves aux marées rapides et ses plages bordées de pics rocheux, notre expérience y a été un peu moyenne en raison des infrastructures laissées à l'abandon et de l'absence de contact avec les Thaïlandais. On a également vécu quelque chose de similaire à Koh Lanta, toujours vers le sud, qui n'est qu'un ramassis de complexes hôteliers et de restaurants qui servent des versions occidentalisées des spécialités locales. Il est carrément frustrant (voire impossible) de tenter d'y voyager de façon indépendante et les quelques contacts qu'on a réussi à avoir avec les Thaïlandais étaient biaisés. Cette étape nous a forcé à repenser au reste de notre itinéraire: il nous faudra sortir davantage des sentiers battus.

Comme l'expérience vécue dans le sud de la Thaïlande nous a déçus, on a choisi de presser le pas vers la Malaisie. On a parcouru les quelques 300 kilomètres qui nous séparaient de la frontière en deux jours, en faisant étape à Trang et à Hat Yai, deux villes bien plus authentiques où l'on a eu la chance de visiter un marché de nuit fréquenté uniquement par les Thaïs et récolter de nombreux sourires.

jeudi 17 février 2011

Bangkok, Chiang Mai et Phuket


Enthousiasme partagé entre la déception de déjà partir de l'Australie et l'excitation de repartir à l'aventure en commençant par une autre de ces villes chaotiques. Embouteillages, marrées humaines, désorientation. Toutes des choses qui nous préoccupaient avant notre retour en Asie. Pourtant, la transition s'est fait en douceur. Nos batteries étaient bien rechargées et on a eu l'énergie nécessaire pour sillonner les rues de cette mégapole, à l'image d'un certain lapin rose au tambour.


La réputation de Bangkok-la-malfamée n'est plus à faire. Paradis asiatique de la prostitution, elle attirerait les esprits les plus tordus avec ses fameux (et omniprésents) ladyboys. On y viendrait aussi pour ses services médicaux de qualité à petits prix, surtout ceux nécessitant une transplantation; le trafic d'organes serait très actif, parait-il. Mythe ou réalité, Bangkok à bien plus à offrir. La ville est un amalgame de quartiers colorés, un mélange hétérogène fascinant à découvrir. Comme plusieurs de ses consœurs, la capitale de la Thaïlande prend de l’expansion depuis des centaines d'années et couvre aujourd'hui une surface immense. Nous n'en aurons visité qu'une infime partie malgré y être restés plus d'une semaine. Plus qu'assez pour tomber sous le charme.


Un séjour à Bangkok n'est pas complet sans vivre la frénésie de Khao San Road, véritable Mecque du routard en Asie. Autrefois qu'une seule rue, on découvre aujourd'hui un quartier entier où sont concentrés restos, kiosques, guesthouses et agences de voyage qui font des pieds et des mains pour attirer les nombreux clients potentiels. On rajoute à ça deux douzaines de badauds qui offrent leurs services de tailleur directement dans la rue. Malgré la foule dense, l'ambiance est aussi agréable que détendue. Le meilleur moment pour venir y faire un tour est juste après le coucher du soleil, lorsque la sa lumière orangée est remplacée par l'arc-en-ciel de couleurs des enseignes aux néons. C'est donc ici qu'on aura passé nos trois premiers jours...


La suite, prévue avant qu'on parte, nous semblait si loin à ce moment là. Claude et Nicole étaient maintenant eux aussi à Bangkok pour leur baptême de l'Asie. Huit mois après nous avoir conduit à l'aéroport de Dorval, on cognait à leur porte de chambre d'hôtel pour des retrouvailles émouvantes. C'est une chose de pouvoir se parler sur Skype, avec la vidéo et tout, mais ça ne remplacera jamais la proximité, la possibilité de se voir en chair et en os et de sentir la présence d'un être cher.


C'est ici que débutent nos aventures à quatre. Fraîchement (eux auraient probablement dit le contraire) débarqués de l'avion, à peine affectés par le décalage horaire, Nicole et Claude étaient déjà prêts à partir à la découverte de Bangkok, Chiang Mai et Phuket, un circuit classique pour une première fois en Thaïlande mais une façon simple et efficace de s'offrir une vue d'ensemble du pays en vivant successivement trois atmosphères bien différentes: la ville, la campagne et la plage.


Départ sur des chapeaux de roues: on n'aura jamais vu et fait autant dans la même semaine mais l'énergie et l'enthousiasme sont au rendez-vous. On s'entend à merveille et le temps passe à la vitesse de l'éclair. Nos journées se déroulent toutes suivant la même formule: on se rencontre vers 9h le matin et on parcourt la ville à pied, en skytrain ou en taxi, on dîne dans un endroit soigneusement choisi et on continue sur notre lancée en après-midi. Plus tard, quand nos pieds nous supplient d'arrêter de les torturer, on s'offre un moment de détente bien mérité: piscine et chaise longue ou encore une bière entre hommes pendant que les femmes se font dorloter jusqu'au souper.


Nos escapades à scooter au Laos et au Cambodge nous avaient tellement plu qu'on ne pouvait passer à côté de l'occasion d'initier Claude et Nicole. Plus qu'un moyen de transport, il transforme n'importe quelle journée de visite en journée d'aventures. Non seulement on apprécie le sentiment de liberté le plus total mais on pourrait aussi rajouter que partager la chaussée avec des voitures, des motos, des tuk-tuks et tous les autres véhicules non-identifiés fait partie de la liste des musts à faire en Thaïlande. Exaltant! D'ailleurs, Chiang Mai est un endroit idéal pour se balader sur un deux-roues. Le trafic en ville est fluide sans être interminable et les routes de campagnes sont sinueuses et offrent des points de vue sublimes. La formule ici fut très semblable à celle de Bangkok sauf que le paysage urbain est remplacé par des montagnes et des rizières. Une journée à vélo, une journée à scooter et une dernière très variée où l'on s'est offert un joyeux mélange d'activités dont la randonnée, la balade à dos d'éléphant et la descente de rivière sur un radeau en bambou. Magique. Nous nous sommes ensuite envolés vers le sud pour la dernière étape de notre croisade à quatre.


Ayant raffolé de notre expérience à Chiang Mai, nous étions heureux de constater que la location d'un scooter est pratiquement indispensable sur l'île de Phuket. Ses dimensions sont d'ailleurs beaucoup plus grandes qu'on ne l'avait imaginé, elle est à peine plus petite que l'île de Laval*! On y compte une douzaine de plages et quelques points d'intérêts dispersés çà et là. Il aurait été vraiment dommage de se limiter à une seule baie, même si c'est ce que la plupart des touristes font. De plus, le meilleur endroit où poser ses affaires sans dépenser une fortune est Phuket-town, évidemment un peu excentré. Avoir son propre véhicule devient alors indispensable.


On comprend vite pourquoi Ko Phuket est une destination touristique de renommée mondiale depuis quelques décennies; les plages sont p-a-r-a-d-i-s-i-a-q-u-e-s. Cela ajouté au fait que la Thaïlande est parmi les plus développés des pays de l'Asie du sud-est, que la vie y est encore très abordable et que le peuple est extrêmement gentil et accueillant (j'ai l'impression d'avoir écrit ça souvent dans les derniers mois...), on s'explique facilement pourquoi chaque mètre carré de la côte ouest est exploité par d'immenses complexes hôteliers qui s'entassent les uns sur les autres. On ne vient pas sur l'île de Phuket pour être à l'abri des regards, on y vient pour voir et être vu. La réputation de ce coin de paradis (quoique cette affirmation peut faire l'objet d'un débat sans fin) se mesure au nombre de parasols qui se succèdent le long des plages, littéralement envahies par des vacanciers venus du monde entier. Sur la plage de Kata, la plus jolie, on dénote une forte prédominance de Russes et de Scandinaves.


Inutile de vous décrire en quoi consistaient nos journées passées à Phuket, c'est exactement ce que vous vous imaginez. Le farniente. Disons que ça n'a pas été la période la plus difficile de notre voyage, loin de là. On doit remercier tout spécialement Nicole et Claude pour les quatre jours de rêve passés à la villa, expérience qu'on n'aurait jamais pu vivre autrement. Je ne parle pas ici seulement de l'aspect financier mais surtout de la présence de chacun, de toutes ces belles interactions et ces moments précieux qui auront donné le ton à un séjour inoubliable. D'ailleurs, il en va de même pour l'entièreté des trois semaines passées en leur compagnie. Voyager à quatre, deux couples de deux générations différentes de surcroit, oblige toujours à faire quelques compromis. Dans notre cas, si peu. Nos connaissances sur le terrain jumelées à leur soif de découverte ont fait de nous une équipe hors-pair. La bonne entente était toujours au rendez-vous et chacun aura contribué à rehausser l'expérience des autres. On a maintenant tous le goût de revenir... ou d'y rester.


mardi 25 janvier 2011

Manjimup et Pemberton


Quand on a pris la décision de partir pour l'Australie, on savait que ça impliquerait de changer drastiquement notre façon de voyager pendant quelques semaines. Avec le coût de la vie élevé et les distances énormes, on ne peut pas continuer à être indépendants comme en Asie. Après s'être accordé un répit d'une semaine à Perth et à Margaret River, nous étions prêts à entrer dans le vif du sujet: on est partis pour trois semaines travailler en campagne, dans une Australie décidément plus rurale que ce que nous en avions vu jusqu'à présent.

Afin de vivre à fond l'Australie, quoi de mieux que de passer ses journées à travailler dehors et à échanger avec des Australiens? Le programme de WWOOFing (Willing Workers On Organic Farms) met en contact des hôtes qui font de l'agriculture biologique et de jeunes voyageurs paumés comme nous. Le concept est simple: on travaille pour eux pendant cinq heures chaque jour, en échange de l'hébergement et de trois repas. Il n'y a donc pas d'argent impliqué, ce qui place les deux parties sur une base d'égalité et crée une situation gagnant-gagnant avec un fond amical.

C'est une expérience hors du commun. Honnêtement, on croyait avoir vécu des situations où l'on se jette vers l'inconnu en Asie, mais donner rendez-vous à de parfaits étrangers dans une station d'autobus pour les suivre et subitement partager tous leurs repas et leur quotidien, c'est déstabilisant. Ça veut dire apprendre à briser la glace rapidement et sortir drastiquement de sa zone de confort. Heureusement, les gens qui adhèrent à ces programmes et recherchent l'aide des wwoofers sont habituellement ouverts d'esprit et sociables.

Notre premier arrêt s'est fait chez la famille Herriot, qui possède un vignoble à Manjimup, un village de 4000 habitants. On a tout de suite connecté avec Yvonne, John et leur petite fille Lexi, 6 ans, qui nous ont vraiment bien reçus dans leur somptueux domaine. Ça a été un séjour tellement satisfaisant! On a travaillé avec les vignes mais aussi dans d'immenses potagers et avec les poules et les cochons. C'est vraiment agréable d'être tout le temps à l'extérieur, ça nous a presque donné envie d'avoir une ferme plus tard! De la bonne bouffe, de l'excellent vin et des discussions intelligentes et variées tous les soirs: nos dix jours sur le vignoble ont passé à la vitesse de l'éclair.

Nos seconds hôtes habitent à Pemberton, à 30 kilomètres de Manjimup. Un village encore plus petit, avec seulement 757 habitants. Cette fois-ci, c'est la famille Jones qui nous reçoit: Kevin, Bianca et leur fils Jasper, 7 ans. Ils vivent selon des principes s'apparentant à la simplicité volontaire dans une maison construite entièrement par Kevin. Ils boivent l'eau de pluie, ont des poules pondeuses ainsi qu'un immense terrain où ils cultivent fruits, légumes et fines herbes dans le but d'être auto-suffisants, dans la mesure où c'est possible. Bien qu'on ait des idéaux différents, ça a cliqué avec eux. On s'est joint aux trois jeunes (un Japonais et un couple d'Italiens) qui étaient déjà sur place pour prendre part à diverses tâches, comme planter de la coriandre, étendre du compost, transporter du bois ou encore sceller les parois d'un étang artificiel avec de l'argile.

Kevin et Bianca sont des gens créatifs, ils sont respectivement professeurs de musique et d'arts à l'école du village. Chez eux, on ne s'ennuie jamais: on a fait des sculptures en argile, joué du ukulélé et jonglé avec des bâtons en feu. Ils ont un même trapèze dans leur salon! Fred a également eu l'occasion d'apprendre à Jasper à faire du skateboard.

Coup du hasard, ils avaient l'intention d'aller visiter de la famille à Perth la même fin de semaine que celle où nous partions. On a pris la route avec eux, à bord de Wandering Wanda, un minibus qu'ils ont transformé en véritable petite maison-mobile pour faire le tour de l'Australie. Ça avait un petit côté pittoresque! On a passé la nuit à camper à Belvidere, près de Bunbury. On s'est endormis en regardant la lune et on s'est réveillés avec deux kangourous tout près de la tente. Magique!

mardi 18 janvier 2011

Perth et Margaret River


Ne courez pas chercher votre encyclopédie, on le sait, l'Australie ne fait pas partie de l'Asie. On était tout près, on n'a pas pu résister... À vrai dire, on avait besoin d'une coupure au milieu de notre périple. Une petite pause bien méritée après sept mois d'errance! On ne vous apprendra rien en avançant que l'Asie, c'est dur. On vit des moments extraordinaires, mais on est également exposés à beaucoup de pauvreté et de misère humaine, ce qui génère inévitablement une certaine lourdeur sur le moral. Alors voilà! On a sauté dans un des vols à prix coupés d'Air Asia en direction de Perth, avec l'objectif de passer un mois sur un autre continent, dans un pays qui détone largement de ceux visités jusqu'à présent. On n'en appréciera que davantage les trois derniers mois du périple, où l'on vise la Thaïlande, la Malaisie et l'Indonésie avant de rentrer au bercail le 28 avril prochain.

En arrivant à Perth, principale ville de l'ouest du pays, on a vécu un véritable choc culturel à l'envers. On n'avait pas vu de feux de circulation, de trottoirs, de centre-ville depuis si longtemps. La ville est tellement belle, propre et organisée! De plus, hémisphère sud oblige, il fait clair tard et on est en plein été. Il n'y a que la température qui n'a pas changé depuis le Cambodge donc, le mercure oscillant toujours autour de 35o.

Autrement, étant donné le coût de la vie, il nous faut modifier nos habitudes pour réussir à joindre les deux bouts avec un budget journalier prévu selon des standards sud-est asiatiques. On doit prendre des lits en dortoir, pour environ six fois le prix d'une chambre double au Cambodge. On fait l'épicerie et on prépare tous nos repas. Ça, ça fait du bien! Cuisiner nous manquait énormément. Étrangement, bien qu'on ait pris plaisir à se préparer des repas plus occidentaux au début, on a rapidement eu envie de se faire du cari!

Atterrissant le 26 décembre au matin, on a profité du boxing day à Perth pour rafraîchir notre garde-robe de voyage, qui, avouons-le, en avait bien besoin. Les jours suivant nous ont permis de voir nos premiers kangourous et de compléter une superbe randonnée à vélo, avant de mettre le cap sur Margaret River, quelques 300 kilomètres plus bas. C'est une petite ville à vocation touristique à environ dix kilomètre de la côte, où on a pu faire le vide avec une agréable routine de vélo-plage-dodo. On a quand même célébré le nouvel an en se faisant un vin-fromage, mais on s'est endormis avant le décompte, qu'on a repris le lendemain, treize heures plus tard, à l'heure de Montréal. On en profite d'ailleurs pour vous remercier de nous avoir suivis en 2010 et on vous souhaite tous une excellente année 2011!